Interview avec Seguin Angélique, étudiante en 6ème année de pharmacie, filière officine, à la faculté de Limoges

  • 02.05.2025

Interview avec Seguin Angélique, étudiante en 6ème année de pharmacie, filière officine, à la faculté de Limoges

Pharmapro.fr accueille ce mois Angélique Seguin qui nous partage son parcours inspirant. Cette jeune étudiante en 6ème année de pharmacie, filière officine, à la faculté de Limoges, est passionnée par son métier et animée par le désir d’accompagner les patients au quotidien. Son témoignage met en lumière l’importance de faire confiance aux jeunes pharmaciens sortants, qui, malgré leur expérience encore en construction, sont déjà pleinement compétents et engagés. Elle insiste sur la nécessité de valoriser ces nouveaux professionnels, capables d’apporter un regard neuf et une approche dynamique dans le domaine pharmaceutique, tout en soulignant le rôle clé du contact humain et du travail en équipe.

Pharmapro.fr – Bonjour ! Pourriez-vous vous présenter en quelques phrases, ex. qui êtes-vous, où avez-vous travaillé récemment, votre parcours ?
Bonjour, je suis Angélique SEGUIN, actuellement étudiante en 6ème année de pharmacie, filière officine, à la faculté de Limoges. Au fil de mes études, j’ai pu exercer dans plusieurs pharmacies rurales en tant qu’étudiante, et je termine actuellement mon stage de fin d’études dans une officine de ville à Limoges. Mon parcours est plutôt classique : un bac scientifique, suivi d’une PACES à Limoges, puis l’orientation vers la filière officine.

Pourquoi avez-vous choisi de faire des études de pharmacie ? Quels sont les aspects les plus gratifiants de votre travail en tant que pharmacienne ?
J’ai voulu faire ce métier depuis toute petite, en grande partie parce que j’aimais beaucoup l’ambiance et les échanges que je voyais dans la pharmacie où j’allais. Avec le temps, cette envie s’est confirmée : je voulais exercer un métier tourné vers les autres. Ce qui m’a attirée dans cette voie, c’est avant tout le contact humain, le rôle de conseil, mais aussi tout l’univers de la pharmacie : les connaissances scientifiques, les plantes, les champignons… et surtout, le fait de pouvoir accompagner et aider les patients. Un autre aspect qui m’a motivée, c’est la dimension entrepreneuriale : gérer une équipe, faire des commandes, développer une officine…
Ce qui me touche le plus aujourd’hui, c’est la reconnaissance des patients. Se rendre compte que notre rôle est utile, qu’on a un impact direct sur leur quotidien, c’est très gratifiant. Le lien que l’on crée avec eux est unique : on les écoute, on les aide, on est là, et ils nous le rendent bien. C’est aussi très satisfaisant de voir que nos connaissances peuvent réellement améliorer les traitements et la prise en charge des patients. Enfin, j’aime beaucoup le travail en équipe et le partage de savoirs entre professionnels.

Pouvez-vous décrire une journée typique dans votre rôle de pharmacienne ?
Il n’existe pas vraiment de journée « type », puisque chaque jour dépend des patients que l’on reçoit. Mais certaines tâches reviennent régulièrement. J’arrive généralement un peu avant l’ouverture pour allumer la pharmacie, consulter les mails, traiter les factures reçues. Ensuite, on déballe les commandes du grossiste, on range les produits, on répond au téléphone…
Tout au long de la journée, on accueille les patients, on répond à leurs besoins, on se renseigne sur les nouveautés, on suit l’actualité pharmaceutique. À la fermeture, on fait la caisse, la sauvegarde, on baisse la grille, et on se dit « à demain ! » avec l’équipe.
Chaque jour a sa routine, mais la diversité des situations et des patients fait que jamais deux journées ne se ressemblent.

Quand vous effectuez des remplacements, quels défis rencontrez-vous en tant que pharmacienne remplaçante par rapport à un poste permanent ?
Que ce soit en remplacement ou en stage, il y a des défis similaires. En tant que jeune pharmacienne, il peut parfois être difficile d’être perçue comme légitime par les patients, qui peuvent être méfiants, surtout lorsqu’ils savent que l’on ne reste pas longtemps.
Ensuite, ce sont surtout des ajustements techniques : chaque pharmacie a sa propre organisation, ses habitudes. Heureusement, les équipes sont souvent très bienveillantes et nous aident à nous adapter. C’est d’ailleurs ce qui fait le charme du remplacement : il faut savoir être flexible, s’adapter rapidement, et accepter l’aide de ses collègues.

Y a-t-il quelque chose que vous aimeriez changer dans la manière dont les remplacements sont organisés aujourd’hui dans les pharmacies ?
Je ne pense pas qu’il faille tout changer, mais je crois qu’il est important de mieux valoriser les jeunes professionnels. Même en début de carrière, on peut être compétents, sérieux et engagés. Il faut faire confiance aux nouveaux venus, ne pas sous-estimer leurs qualités, même s’ils ont encore peu d’expérience.

Êtes-vous actuellement en quête d’un poste et quelles sont vos aspirations ?
L’avenir se prépare, et j’espère avoir construit un chemin solide pour la suite. J’ai eu la chance de trouver un poste d’adjointe à partir de juillet dans une très belle officine qui m’a fait confiance. En attendant, je vais effectuer quelques remplacements, notamment dans des pharmacies rurales qui peinent à recruter.
À plus long terme, j’aimerais apprendre tous les aspects du métier, voir jusqu’où je peux aller, ce que je peux apporter en tant que pharmacienne. Et pourquoi pas, dans quelques années, m’installer et me lancer dans cette belle aventure qu’est la titularisation.

Le 02 mai 2025. Interview réalisée par e-mail en avril 2025 par l’équipe de Pharmapro.fr avec Angélique Seguin, étudiante en 6ème année de pharmacie, filière officine, à la faculté de Limoges. L’interview a été légèrement éditée pour en simplifier la lecture.